LES ONGDH exigent la libération sans condition du défenseur des droits de l’homme NKOBA KOLALA
RDC, Lubumbashi le 04/01/2020, les organisations de promotion et de protection des droits de l’homme et membres du « Groupe Ukingo wa Watetezi, GRUWA en sigle, basées dans la province du Haut-Katanga, sont vivement préoccupées par l’arrestation arbitraire et détention illégale par la police nationale congolaise du territoire de Pweto (Kilwa), de Monsieur NKOBA KOLALA, membre actif de la ligue nationale paysanne des droits de l’homme, antenne de Kilwa.
En effet, depuis le 01/01/2020, des informations ont circulé sur toute la localité faisant état de la disparition d’un enfant de quatre ans. Dans ce cadre le défenseur des droits de l’homme NKOBA KOLALA, ayant été saisis par la famille, s’est rendu le 03/01/2020 au poste de police de Kilwa pour avoir la suite des démarches entreprises par cette institution publique. Contre toute attente, l’officier de police judiciaire, à qui la tache avait été confiée pour mener des investigations, a mal digéré cette démarche en considérant qu’il n’avait aucune qualité de demander la suite de ce dossier et par ce fait ordonner à ce qu’il soit placé en détention au cachot de la police de Kilwa où il a passé nuit et transféré le matin de ce 04/01/2020 à Pweto.
Les ONGDH relèvent qu’il s’est agi de l’exercice d’un droit consacré par la constitution, le droit à l’information, dont s’est servi le défenseur des droits de l’homme pour chercher à avoir des informations à la source quant à la disparition de cet enfant. Et qu’une démarche comme celle-là ne peut nullement être considérée comme infractionnelle. Les ONGDH désapprouvent cette façon d’agir de la police de Kilwa qui a ordonné la détention du défenseur des droits de l’homme NKOBA KOLALA et son transfèrement à Pweto. Ces actes énervent la constitution congolaise en son article 18 qui dispose que « toute personne arrêtée doit être immédiatement informée des motifs de son arrestation et de toute accusation portée contre elle et ce, dans la langue qu'elle comprend. Elle doit être immédiatement informée de ses droits. La personne gardée à vue a le droit d'entrer immédiatement en contact avec sa famille ou avec son conseil. La garde à vue ne peut excéder quarante-huit heures. A l'expiration de ce délai, la personne gardée à vue doit être relâchée ou mise à la disposition de l'autorité judiciaire compétente. Tout détenu doit bénéficier d'un traitement qui préserve sa vie, sa santé physique et mentale ainsi que sa dignité. »
Vu ce qui ce précède, les ONGDH recommandent :
AU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE PRES LE TRIBUNAL DE GRANDE DE KIPUSHI
- D’ordonner la libération sans condition du défenseur des droits de l’homme A L’AUDITEUR MILITAIRE GARNISON DE KIPUSHI
- De se saisir d’office face à ce nième cas d’arrestation pour qu’il ne reste pas impuni
Pour les ONGDH signataires
- AAST, Action d’aides aux survivants de la torture
- ACIDH, Action Contre l’Impunité pour les Droits de l’Homme
- AFDI, Association des femmes pour le développement intégral,
- AFREWATCH, African Resources Watch,
- ADH, Association pour les Droits Humanitaires,
- AIDEF, Association Internationale pour les Droits de l’Enfant et de la Femme,
- AMA, Afia Mama
- ARD, Actions Rapides pour le Développement,
- ASADHO, Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, section du Haut Katanga
- ASDEF, Association pour la santé et développement de l’enfant et la femme
- CEIPDHO, Centre International de Promotion de Développement et des Droits de l'Homme
- COSCCET, Comité de Suivi pour la Contribution des Communautés et Eglises à la Transformation Humaine
- DEOGRACIAS,
- GD, Génération Déterminée,
- GANVE, Groupe d’Actions Non-violence Evangélique
- FILIMBI
- ICFPDH, Institut congolais de formation et d'alphabétisation pour la promotion des droits de l'homme
- JED/Haut-katanga, Journalistes en danger
- JUSTICIA ASBL
- LAVOS, La voix du savoir,
- Les Amis d’OBAMA
- LIC/Lubumbashi, Ligue Internationale des Conseillers
- Libertas/Pweto
- LUCHA, Lutte pour le Changement
- MDR, Mouvement pour les Droits de l’homme et Réconciliation
- NDSCI, Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC
- NDS, Nouvelle dynamique syndicale
- OPF, Organisation pour la promotion de la femme
- OBEAC, Organisation pour le bien être des albinos au Congo,
- PADHOLIK, Plateforme des Organisations des Droits de l’Homme de Likasi
- PSF, Psychologues sans Frontières
- REFEDECO, Regroupement des femmes pour le Développement communautaire,
- SIREN, Synergie des intelligences pour la refondation de l’Etat de la nation
- UNPC/Katanga, Union Nationale de la presse du Congo,
- UNEF, Union des écologistes Forestiers
Pour tout contact :
1. Maitre Jonas MULUMBA, gruwaukingowawatezi@gmail.com, +243971654932
2. Jean Paul TSHISHIMBI, ongceipdho14@gmail.com, +243811753106